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Dominique Louis Heraud

jeudi 6 janvier 2022, par Dominique-Louis Heraud

Très tôt formé à la photo noir et blanc j’ai gardé de cette époque antérieure à mon apprentissage de peinture et gravure le goût des contrastes et de l’organisation de l’image. Depuis je mène en parallèle des activités de peintre et graveur.

  Démarche

Marqué par mes origines méditerranéennes, ses contradictions, ses bonheurs et ses excès, concrétisés dans les paysages -l’aridité et le luxuriant- j’interroge inlassablement dans des représentations volontairement infidèles -mais où paradoxalement je me retrouve - ce qu’est la vie dont chaque oeuvre est une métaphore . Je travaille par séries.

 Les bacchanales :

Représentation de la fête et de l’ivresse qui stigmatisent la perte des repères pour peu que les vapeurs de la griserie et de l’oubli nous ferment à la réflexion nécessaire pour un futur plus clément…

« Déambulant, facétieux et débonnaires, des êtres fantastiques semblent se
contorsionner pour se rire d’eux-mêmes - et peut-être de nous lors de danses bachiques. Format empreint de symboles : l’étroitesse de la largeur dit la limite de la place de chacun dans le monde, la relativité de chaque vie et la nécessité de laisser aux autres un espace vital. L’extension verticale, comme née de cette contrainte c’est la liberté du « je » l’échappée possible, l’opposition entre temporel et intemporel.
Ressorts sérieux pour des êtres fantaisistes : contrastes et contradictions - lot de la condition humaine. »
M.-J. Bernard

 Espace - nature et paysage :

Foisonnement qui déborde la réalité, abondance de feuillages où se perdre… et se retrouver.
Je veux évoquer l’étrangeté d’une nature familière ; mais aussi la fabrication de paysage par le regard de l’homme qui remodèle, façonne et … bouleverse.

  Gravures abstraites avec gaufrages :

Des images d’ombres et de lumières – de conflit entre le noir et l’éclat lumineux.
A ces images non figuratives composées de tailles au burin, de griffes à la pointe sèche, d’aquatintes aux nuances de gris jusqu’ au noir velouté, j’associe des gaufrages dans le blanc éclatant des marges comme une expansion chaotique de l’espace.

Ainsi depuis les marges débordent des éléments vers un ailleurs inconnu ou bien implosent vers le trou noir de la mélancolie où tout se perd.